À l’heure où certaines personnes pensent que l’intelligence artificielle pourrait remplacer les humains, voilà une anecdote qui a été partagée par l’une des documentalistes du réseau Ascodocpsy.
Message du lecteur :
« Voici la liste des articles que j'ai déjà identifiés, je pourrai passer les prendre prochainement si ceux ci sont dans vos locaux et disponibles. Cordialement. »
Suit une liste de références bibliographiques que la documentaliste sollicitée s’empresse de rechercher.
Ne trouvant rien après avoir cherché les références pendant 45mn… et douté sérieusement de ses facultés intellectuelles, la documentaliste recontacte le lecteur.
« Dans un premier temps, puis-je vous demander où vous avez trouvé vos références bibliographiques ? Je suis désolée mais je ne pourrai vous en fournir aucune. L'ensemble de vos références ne correspond pas aux articles, je n'ai jamais rencontré une telle situation. Toutes les revues citées sont des revues auxquelles le centre de documentation est abonné en version papier et/ou électronique. J'ai recherché, au titre, à la revue, dans les numéros cités, à l'auteur (dans notre base de données), au titre sur Google Scholar, je ne trouve pas. C'est un grand mystère... »
Réponse du lecteur :
« Bonjour Mme, et merci pour votre retour rapide. Il se trouve que concernant les articles cités dans mon mail précédent ils m’ont été "fournis" par une "intelligence artificielle" en ligne. Je suis désolé mais cela montre bien les limites de celle-ci, j'étais étonné d’ avoir autant de références de la part de cet outil, ayant fait pas mal de recherches de mon côté. Le format semblait pourtant bon mais je sais à quoi m’en tenir. Désolé de vous avoir fait perdre du temps sur ces articles "non ou mal référencés" au final. »
Concluons avec le mot du bibliothécaire québécois Roger Charland qui écrivait :
« Les bibliothécaires ne sont pas des animaux préhistoriques, les musées de sciences naturelles ne sont pas prêts de les acquérir ».
